Lu sur Var Matin 7/1/2010 : CONSULTEZ l'article en Cliquant ICI
Le sénateur-maire de Fréjus évoquait cette possibilité depuis déjà plusieurs semaines. La fusion entre l'Étoile sportive de Fréjus et le Stade raphaëlois signée l'été dernier ainsi que les bons résultats du nouveau club intercommunal de football avec, notamment, une accession en Nationale ont servi de catalyseur.
Le stade Pourcin sera donc vendu et une nouvelle aire de jeux sera construite au sein du complexe sportif Guy-David, à Gallieni (lire ci-dessous).
Quelques minutes par jour
Pour Elie Brun, ce transfert répond à plusieurs impératifs et à un constat qui frôle le hors-jeu.
« Nous avons un terrain de plus de cinq hectares en centre-ville dont l'utilisation est aujourd'hui discutable. Une grande partie de ce secteur, je parle du stade Pourcin, est occupée deux heures par quinzaine. Soit quelques minutes par jour. Est-ce bien raisonnable à une époque où, justement, nous voulons aménager des logements accessibles aux Fréjusiens sur des zones proches du centre-ville ? »
Elie Brun a donc sifflé la fin de cette partie en décidant de céder le stade Pourcin.
Cette cession entre en fait dans le cadre d'une opération à tiroirs.
Dans ce même secteur proche de l'avenue du XVe Corps, l'école des Poiriers a été fermée ainsi que celle de l'Aqueduc. Toutes les deux ont été transférées au groupe scolaire Aurélien. La réalisation de cet établissement scolaire qui représente 5,7 millions d'euros d'investissement, a été financée en partie par la vente des Poiriers (2,7ME).
« Sur l'emprise de l'école des Poiriers, des logements dont 40 % pour les actifs fréjusiens, seront construits. C'est le même genre d'opération que je souhaite conduire à l'Aqueduc et à Pourcin », explique Elie Brun.
Huit à dix millions d'euros
Le maire a confié à Gérard Daugreilh, directeur de la Société d'économie mixte Fréjus aménagement une mission d'évaluation du prix de ces terrains dont, il convient de le rappeler, la surface dépasse les 5,5 hectares.
Il faudra bien entendu attendre les résultats des études commandées. Mais dès à présent, le maire mise sur un prix de 8 à 10 millions d'euros pour ce secteur.
« Actuellement, des droits à construire existent. S'il le faut, notamment pour augmenter la valeur de cette zone, nous procéderons à une modification du plan local d'urbanisme », ajoute Elie Brun.
À cet égard, le maire affiche une belle confiance. « Crise économique ou pas, je suis persuadé que de nombreux acquéreurs se manifesteront. Quoi qu'il en soit, je ne braderai pas ces terrains. »
La recette engendrée par la vente de l'école de l'Aqueduc participera au financement de la construction du groupe Aurélien et celle du stade Pourcin à l'aménagement de la nouvelle aire de jeux de Galliéni.
D'ici quelques années, la physionomie de tout ce quartier depuis le terrain Jaubert jusqu'à Mangin va évoluer. L'avenue du XVe Corps sera entièrement réaménagée. L'ancienne gendarmerie sera détruite afin de donner de l'espace à l'entrée du centre-ville et de nouveaux logements seront réalisés à Pourcin, à Mangin, à Aubenas. Phase ultime de cette rénovation, l'aménagement des parkings Aubenas et Paul-Vernet qui, à terme, conduiront à la mise en zone piétonne de tout le centre-ville.
Bien entendu, la disparition programmée du stade Pourcin où plusieurs générations de footballeurs fréjusiens ont évolué sous les yeux d'inconditionnels supporters, suscitera quelques regrets.
C'est le prix à payer pour bénéficier d'un nouveau stade, véritable écrin d'une équipe de football intercommunale qui affiche de grandes ambitions.
On attend le coup d'envoi... des travaux.
Michel Vignon Et Christian Bobo Nice-Matin