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La signature du protocole franco-vietnamien de 1986 nécessitait la recherche d'un site pour la construction, en France, d'une nécropole.
La proposition de la ville de Fréjus - cession gratuite d'un terrain - emporta la décision d'un choix qui s'appuyait, en outre, sur le symbolisme des lieux, Fréjus étant ancré dans l'histoire coloniale : il y avait existé un camp pour les militaires en partance vers l'Indochine. Une pagode, un monument rappelaient ces liens renforcés par la proximité du musée des troupes de marine.
Les sépultures
Les corps destinés à reposer dans la nécropole de Fréjus étaient ceux de militaires "Morts pour la France", mais aussi de civils (les restes mortels de 3 165 militaires décédés hors guerre ayant été ré-inhumés dans un mémorial sur le terrain militaire de La Lègue).
Les "Morts pour la France" étaient décédés soit entre 1940 et 1945, soit, majoritairement, entre 1946 et 1954. En outre, le projet d'édifier une nécropole vit s'adjoindre celui de créer une salle historique. De là vint la dénomination "Mémorial des guerres en Indochine".
Le projet : les dimensions du terrain, l'intérêt de concevoir autrement ce nouveau "lieu de mémoire" motivèrent un concours d'architectes, sur la base d'un programme établi par l'architecte-conseil du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre..
75 propositions étaient présentées, 6 avant-projets retenus et, le 10 février 1987, le jury choisissait celui de M. Bernard Desmoulin, architecte.
Le mémorial est implanté dans un terrain de 23 403 m2. Il s'inscrit dans une circulation périphérique de 110 m de diamètre : le cercle symbolise à la fois le périple et l'enceinte militaire héritière du cercle spirituel des tribus. Les rangs d'alvéoles ont reçu les ossements des 17 188 militaires identifiés. S'y ajoutent 62 corps de militaires provenant de la nécropole de Luynes où ils avaient été inhumés antérieurement à 1975.
Les rangs sont orientés vers la mer, route de l'Indochine. Cette orientation se matérialise sur la construction elle-même par une allée montante menant au point le plus haut de la nécropole.
Dans la crypte, les restes mortels des 3 152 victimes inconnues reposent dans un ossuaire.
À titre exceptionnel, 3 618 civils (dont 79 non identifiés) ont été inhumés sur le site, dans un columbarium édifié sous la partie nord-ouest de la circulation périphérique.
L'entrée de la nécropole s'articule au point du cercle tangent à la RN 7, entre la salle historique et un monument préexistant, élevé en 1983 par des associations.